Enjmin : l’art et la manière de devenir un pro des jeux vidéo

« L’industrie du jeu vidéo en France : tissu économique et compétitivité ». C’est l’intitulé d’une étude inédite publiée en 2022 par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), la Direction générale des entreprises (Bercy) et le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL). Qu’on se le tienne pour dit, les chiffres sont excellents !

Avec un chiffre d’affaires de 5 milliards par an, l’industrie française du jeu vidéo est l’une des plus dynamiques en Europe et dans le monde. Troisième producteur européen de jeux vidéo, la filière s’appuie sur un écosystème structuré et actif, avec un leader mondial, Ubisoft, un cœur industriel de 575 studios, des éditeurs et des distributeurs, 11.900 emplois, et des écoles ayant une excellente réputation internationale.

En tête de cortège, l’Enjmin !

Les trois missions de l’Enjmin sont claires : former des professionnels, des chercheurs et des artistes de haut niveau ; constituer un lieu de recherche fondamentale et appliquée dans les domaines scientifiques et techniques, supports des médias interactifs ; soutenir les jeunes diplômés créatifs et entrepreneurs dans l’âme en les accompagnant dans la création de leurs studios de jeux grâce au programme all4GAMES, programme d’incubation spécifique à l’école et adossé à l’incubateur national du Cnam.

Dans ce contexte, étudié à l’Enjmin, c’est bénéficier de locaux de 4300 mètres carrés totalement réhabilités en 2014, appelé « bâtiment du Nil », sur les lieux d’une ancienne papeterie. Sur place, des studios d’enregistrement son et vidéo et de capture de mouvement, un amphithéâtre de 270 places, un plateau projet de 400 mètres carrés, des espaces dédiés aux relations étudiants-entreprises, d’autres pour la recherche, et un restaurant du Crous.

Pour y faire quoi au juste ?

Le Cnam-Enjmin, c’est quatre formations d’excellence, qui amènent soit à une poursuite d’études dans la filière, soit directement sur le marché du travail, avec un bagage solide et reconnu par les entreprises du secteur.

La licence Informatique jeux vidéo (niveau d’entrée : bac)

Pour obtenir les compétences d’un programmeur dans les industries culturelles et créatives (studio de jeu vidéo, de multimédia, ou encore département technologies immersives d’une grande entreprise).

Le diplôme d'ingénieur Informatique et multimédia (niveau d’entrée : bac+2)

Pour maîtriser les technologies du jeu vidéo et les systèmes interactifs : réalité virtuelle, réalité augmentée, technologies immersives et conception 3D, mais à destination d’autres industries que celle du jeu vidéo.

Le master Jeux et médias interactifs numériques (niveau d’entrée : bac+3)

Co-accrédité par le Cnam et l'Université de Poitiers. Pour former des artistes, concepteurs et chercheurs de haut niveau dans les domaines des jeux et médias interactifs numériques. Notre partenariat avec le Cologne Game Lab offre la possibilité d'avoir une double diplomation master JMIN Cnam-Enjmin/MA in Digital Games CGL (mobilité le 3e semestre du master). Le Cnam-Enjmin est par ailleurs partenaire de l’École polytechnique. Depuis 2020, nous intégrons chaque année en M2 du master JMIN des polytechniciens qui ont choisi le Cnam-Enjmin comme école d'application pour leur 4e année.

Le mastère spécialisé Interactive Digital Experiences (niveau d’entrée : bac+5)

Designer d'expérience interactive et ludique pour le jeu vidéo, la culture et la communication. Un diplôme Cnam, titre RNCP de niveau 7, délivré en partenariat avec GOBELINS et accrédité par la Conférence des grandes écoles. Pour créer de nouveaux médias ludiques utilisant les principes et technologies du jeu vidéo.

3 QUESTIONS À AXEL BUENDIA, DIRECTEUR DE L'ENJMIN

L’Enjmin a fêté ses 20 ans l’année dernière : que s’est-il passé depuis ?

Le concours All4GAMES et l’événement SPAWN ! Les années au Cnam-Enjmin se succèdent, mais chacune voit son lot de nouveautés. En 2022-2023, l’école a créé un événement engagé pour essayer de faire bouger l’opinion du grand public sur le jeu vidéo, et pourquoi pas celle des industriels. Lors de cet événement aura également lieu la remise du prix du concours all4GAMES (récompense de 50k€) au projet le plus talentueux. Trois projets ont été nominés, et des votes définiront le lauréat. Il s’agit pour nous de continuer notre mission de développement économique en favorisant l’émergence de projets novateurs et engagés, dans la continuité de la GameCup dont nous sommes membre fondateur.

Quel est le profil type d’un élève de l’Enjmin ?

Il est avant tout créatif, passionné par le jeu vidéo, ouvert sur les arts et le monde, curieux. Nous cultivons la diversité et l’inclusion pour faire bourgeonner de nouvelles idées qui porteront l’industrie de demain.

Quelles sont les « stars » de l’image passées par les bancs de l’Enjmin ?

Malheureusement, l’industrie du jeu vidéo n’est pas très friande de mettre en avant ses auteurs. Mais le Cnam-Enjmin a essaimé ses étudiants dans la plupart des studios français, ainsi que dans de nombreux studios internationaux (Rockstar, Riot Games, Electronic Arts, pour n’en citer que quelques célèbres). Et puis, nous avons également celles et ceux qui ont créé leur propre studio, pour transmettre leurs idées et proposer des expériences toujours plus originales et divertissantes (Yorf Studio, Seed By Seed ou Kalank, pour ne citer que les derniers en date).